Paris 1986, musée Grévin, salle de la Révolution française : la tête de cire de la princesse de Lamballe a disparu, volée. On est un 3 septembre. Cent quatre-vingt-quatorze ans plus tôt, jour pour jour, heure pour heure, la tête de l’amie de Marie-Antoinette était promenée dans Paris, au bout d’une pique.
Victor B., le photographe du musée, n’y comprend rien. Car, à partir de cette disparition qui pourrait n’être qu’une farce, tout bascule. L’exagération s’installe, comme une sale maladie.
Le cinéma s’en mêle. Pour un dérisoire remake ? Si l’on veut.
N’empêche, Paris est de nouveau hanté par les massacres.
Sans l’avoir vraiment souhaité, pour les besoins d’un film, Victor se retrouve dans le rôle d’un révolutionnaire brisé, Jacques-René Hébert, le « Père Duchesne », chef de file de ceux qu’on a appelés les « Exagérés ». Le Paris d’aujourd’hui, qu’arpente Victor, est brouillé par celui de la Terreur, jusqu’à l’obsession, la folie méthodique, et jusqu’au crime. Se définit ainsi un parcours de déglingue flâneuse où se blessent stars déchues et tribuns d’autrefois, night-clubers en perdition, fantômes, figures de cire, faiseurs d’histoires, tous avides de rassembler leurs morceaux.
« Action ! »
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Nous cheminons entourés de fantômes aux fronts troués
date de parution : 04/03/1993
Où l'on retrouve Victor B., le photographe de presse qui aime tant les chats, héros nonchalant des romans noirs de Jean-François Vilar. Victor rentre à Paris, après trois années de captivité à l'ét...