Susan Sontag

Moi, etcetera

Moi, etcetera

Susan Sontag y étudie évidemment la voix de l'Amérique, les diverses façons qu'elle a de nous parler des avatars de la conscience moderne. Conscience alourdie par trop d'histoire, trop d'information, peut-être aussi trop de passion. Alors le "Moi" intervient, symbole de l'obsédant "ego" américain : les narrateurs se lancent, le monologue se déploie (comme dans l'Exposé, brillant panoramique sur New York), la lettre sera peut-être adressée à l'autre ( Visite non guidée ), le dialogue est tenté, même s'il ne fait qu'accumuler les illusions (comme dans Bébé ) faisant droit au constat, ou à l'inventaire ( Projet d'un voyage en Chine ). A l'échec donc, et à la survie.

La phrase de Nietzsche, "Ce qui ne me tue pas me fortifie", serait sans doute l'épigraphe la mieux appropriée à ce premier recueil de nouvelles de Susan Sontag. Les textes ici présentés sont le fruit d'un travail continu sur la fiction qui recouvre plus d'une dizaine d'années, de 1963 ( leRobot ) à 1977 ( Visite non guidée ) et publié dans des revues aussi significatives que The Atlantic, American Review, Harper's Bazaar, Partisan Review, Playboy, ou The New Yorker.

Ainsi se trouve établie une succession de repères dans l'oeuvre de l'auteur du Bienfaiteur, publié en France en 1965 justement, et de la Photographie, en 1979. Jalons en somme - et avant tout - d'une recherche sur le style qui connaît peu d'équivalents aussi poussés en Amérique.

format

Papier

pagination

288 pages

date de parution

01/02/1983

isbn

9782020063623

prix

12.7 €

disponibilité

Papier

du même auteur

Sous le signe de Saturne. Essais

Sous le signe de Saturne. Essais

Susan Sontag

date de parution : 01/04/1985

C’est « sous le signe de Saturne » – titre, ici, du chapitre consacré à Walter Benjamin – que s’organise l’ensemble du travail que poursuit, depuis plusieurs décennies, la brillante essayiste améri...