Jean-Philippe Domecq

La Passion du politique.
Nous entrons dans l'âge
de la liberté sans choix

La Passion du politique. Nous entrons dans l'âge de la liberté sans choix

La passion du politique. Le mot d'intellectuel a fait son temps, comme avant lui le Philosophe des Lumières. Un autre mot viendra, avec l'éthique de responsabilité et le supplément de lucidité qui, à l'origine, caractérisaient les Intellectuels. En attendant, la position d'autorité n'étant plus tenable que par les bateleurs, mieux vaut la position de perplexité. Ainsi, mimer cette sous-conversation publique que chacun mène avec soi-même en écho aux informations. Durant ces années 80 par exemple, en quoi le monde sous nos yeux aura-t-il changé notre vision de l'histoire et nos comportements, si l'on considère les trois spectacles qui ont monopolisé l'attention: le show politique - l'écran des taux de change - la liturgie sportive?

La politique? Elle ne veut plus invoquer le sens de l'histoire, depuis que cette croyance, à l'Est, se retourna contre elle-même. Mais comment orienter le débat public, comment orienter le citoyen hors de nos ego, vers l'avenir, vers autrui, sans faire le Pari de l'histoire? C'est cela qui fut interdit, l'interdit formel des ultra-libérales années 80. Rien au-delà de mon intérêt et de ma durée de vie, il n'y a de libertés et de profits qu'individuels. Et la politique a un dernier droit: faire tourner l'économie-monde, pour qu'elle tourne. Comme sur un circuit automobile : la concurrence pour la concurrence, dans les règles. Au coeur de celles-ci, la valeur d'estime: l'Argent, nécessité première et passion primaire, est aujourd'hui fin dernière.

Ainsi la démocratie tend-elle à se confondre avec le marché, et l'individualisme démocratique avec la consommation narcissique. J.-Ph. D.

format

Papier

pagination

128 pages

date de parution

01/03/1989

isbn

9782020105576

prix

11.4 €

disponibilité

Papier
Numérique

du même auteur

Sirènes, Sirènes

Sirènes, Sirènes

Jean-Philippe Domecq

date de parution : 01/03/1985

Apparemment, c'est un récit de sport, et de mort. On dit que c'est le sport cruel, la tauromachie automobile. Apparemment, ce sport consiste à tourner en rond, en circuit fermé. Absurde, et passion...